Les trains qui lévitent grâce à l’utilisation d’un champ magnétique sont appelés « Maglevs », pour « Magnetic levitation trains », trains à sustentation magnétique. Ces maglevs ont le potentiel d’être plus rapides et plus silencieux que les trains à roues, tels le TGV. Il y a aujourd’hui (en 2011) principalement deux technologies concurrentes pour construire un maglev : la sustentation électrodynamique (EDS), et la sustentation électromagnétique (EMS). L’EDS est une technique qui utilise les supraconducteurs. Le principe de cette technique repose en fait sur les courants induits, semblables à ceux qui sont générés quand un aimant est déplacé au-dessus d’une plaque métallique.
Quand un aimant est déplacé à proximité d’un métal, même un métal non magnétique comme le cuivre, des courants apparaissent dans ce métal. L’existence de ces courants est connue depuis longtemps (Loi de Lenz) et est expliquée par les lois qui régissent les champs magnétiques et les champs électriques : on les appelle « courants de Foucault », ou « courants induits ».
Une expérience facile à réaliser met en évidence ces courants : un aimant puissant est lâché dans un tube en cuivre. L’aimant tombe alors très lentement : en réponse à la chute de l’aimant, des courants de Foucault apparaissent dans le tube et créent un champ magnétique qui va exercer une force sur l’aimant, le ralentissant.
Un champ magnétique qui se déplace peut donc créer des courants induits, qui vont en réaction créer un second champ magnétique qui va interagir avec le premier. C’est cette force qui va permettre de soulever le Maglev.