Le matériau le plus facile à utiliser pour faire ces électroaimants est un alliage de niobium et de titane. Cet alliage métallique a des propriétés mécaniques suffisantes, lorsqu’il est enrobé de cuivre, pour être étirable jusqu’à obtenir des filaments de quelques microns de diamètre. Le brin de supraconducteur est, au final, formé d’un assemblage de plusieurs milliers de ces filaments de niobium-titane gainés dans un fourreau de cuivre. Si tous les filaments sont rassemblés dans une seule gaine de cuivre, on aura un câble rigide comme celui de notre exemple. Si on assemble plusieurs brins, plus petits, on obtient un câble plus souple qui prendra la forme que l’on voudra comme n’importe quel câble de cuivre. La gaine de cuivre est toujours présente autour de l’alliage niobium-titane afin de permettre le passage du courant quand l’alliage perd sa propriété supraconductrice par accident. Ce matériau qui est si avantageux à l’état supraconducteur devient extrêmement résistif quand il ne l’est pas. Il devient alors urgent de descendre le courant de l’électroaimant si on ne veut pas le fondre.
D’une technologie beaucoup plus complexe à mettre en œuvre, l’alliage de niobium-étain est aussi beaucoup utilisé, car il a des caractéristiques électromagnétiques supérieures à celles du niobium-titane.