À la différence de l’effet Meissner, dans certains cas, c’est le « piégeage des vortex » qui est responsable de la lévitation d’un aimant. Alors que l’effet Meissner repousse l’aimant du supraconducteur quand il est refroidi, le piégeage des vortex va maintenir l’aimant à l’endroit où il se trouvait quand le supraconducteur a été refroidi.
En effet, dans certaines conditions, le supraconducteur préfère parfois laisser passer le champ magnétique le long de petites colonnes appelées vortex plutôt que de l’expulser complètement. Ces vortex se placent en face de l’aimant et dessinent comme une « image magnétique » de celui-ci. Dans certains cas, les vortex, une fois en place, vont rester piégés dans leur position et ne pourront plus bouger.
C’est cet effet qui fixe la position de l’aimant, face à son empreinte créée par les vortex. C’est aussi ce qui l’accroche au supraconducteur, même en lévitation. On peut même dans certains cas retourner à l’envers le supraconducteur, et l’aimant flottera sous celui-ci, toujours retenu par la présence des vortex. On peut ainsi fabriquer toutes sortes de trains ou hula hoops étranges.