Une fois les structures nanométriques conçues, comment fait-on pour y mesurer la nano-supraconductivité sans la détruire ? En effet, la supraconductivité se traduit expérimentalement par une résistance nulle. Mais pour mesurer une résistance il faut brancher un générateur de tension (une pile par exemple) et mesurer le courant. On doit pour cela connecter électriquement le nano-objet, avec des fils qui ne sont peut-être ni nano ni supraconducteurs !
Les recherches actuelles doivent donc comprendre la perturbation induite par la connexion aux échantillons. Les chercheurs ont développé des connections « douces », qui affectent peu l’échantillon en utilisant des sondes par effet tunnel, voire des mesures par influence, sans contact. Pour cela on fabrique un échantillon en forme de boucle et on mesure le supercourant (le courant qui circule sans dissiper d’énergie) qui tourne dans cette boucle par le champ magnétique que ce courant crée. Cette technique nécessite des détecteurs de champ magnétique extrêmement sensibles mais au moins ne comporte pas de soudures à des fils électriques !